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Le pays Toraja et ses traditions "animisto-protestantes"

Petite leçon de géographie pour situer ce que nous allons évoquer ci-après... pas de panique, c'est de la géo pour enfants, rédigée par des adulescents...

 

Bref, vu du ciel, le Sulawesie ressemble à un K (assez stylisé certe... ), Bira se trouve tout en bas à droite de la "jambe gauche" du K; Tana Toraja (littéralement, le pays d'en haut) s'étend dans les montagnes au centre du K, dans l'axe de cette fameuse "jambe gauche"; au tiers du trajet, se trouve Singkang, bordée par le lac Tempé.

 

Voila pour le "posage de décors" :)

 

Nous avons donc passé plus de 15h en voiture depuis Bira, en 2 fois, avec une nuit à Singkang, pour rejoindre le pays Toraja.

 

Un mot sur Singkang, ou plutot sur le lac Tempe car la ville en elle même, dense, hyperactive, bruyante... ne présente que peu d'intérêt...

mais... mais... elle est bordée par le gigantesque lac cité ci-dessus.. et ce dernier vaut le coup d'oeil!

Un village flottant s'y trouve, il se déplace en fonction des lieux de pêche, les poissons quant à eux, nichent sous des étendues de plantes fixées au fond de vase via des piques de bambou (les emplacements de ces "concentrateurs" sont "loués" pour une concession de 2 ans au gouvernement).

 

Depuis Singkang le pays Toraja est encore à 8-10h de routes de montagne en allant vers le nord. Véritable enclave chrétienne (les hollandais ayant évangélisé cette région isolée fin XIXème pour tenter de contrer l'islamisation croissante des régions côtières) dans une île entièrement musulmane.

Les 2 religions se côtoient en totale harmonie et il n'est pas rare de croiser une mosquée tout près d'une église.

Toujours est-il que les traditions animistes Toraja sont très présentes et demeurent particulièrement visibles au niveau de la relations des habitants à la mort et aux funérailles.

Effectivement, chaque défunt doit être célèbré de façon grandiose, le faste étant proportionnel au statut du défunt, certaines funerailles necessitent plusieurs dizaines (plusieurs centaines parfois) de buffles, des cochons par centaines, des invités par millier....  bref, l'accumulation des victuailles  et la préparation des cérémonies peut prendre des mois pendant lesquels le défunt "attendra" dans le tongkonan familial (sortes de greniers sur pilotis aux toits si spécifiques) ou il sera veillé, lavé, habillé... ensuite, les rituels se déroulent et les cercueils ne sont pas mis en terrre mais déposés dans des cavernes ou à flanc de montagne, ou encore dans des tombeaux disséminés dans la campagne et accompagnés d’une statue à l’effigie du défun...

 

Notre feeling :

En 3 mots... Toraja c'est (très) beau, c'est loin, c'est chelou…

 

Beau : les paysages sont exceptionnels, les rizières en terrasse, les montagnes, les bâtiments traditionelssuperbement décorés... Tout concoure pour donner à cette région un panorama fantastique et d'une rare profondeur...

 

Loin : Les routes sont étroites, sinueuses, souvent abimees, quasi systématiquement bordées par des habitations (sans trottoirs, avec des gosses, des vieux, des chiens, des vaches, des biquettes qui se promènent au bord...)... et pourtant,  les trajets passent assez vite (cf. "C'est beau") malgré le  côté dangereux de la conduite locale... au klaxon !

 

Chelou : En réalité le plus étrange c’est le contraste entre la beauté de la campagne et les quelques grosses villes qui concentrent l’activité d’une région, qui se sont développées sans plan d’urbanisme, sans réseau d’assainissement adapté, sans collecte des ordures organisées, sans trottoir, et dans lesquels des maisons en bois jouxtent de grands bâtiments en béton. Mais ce serait mentir que de passer sous silence que certaines balades font donc un peu froid dans le dos... les cavernes mortuaires se visitent... walking dead n'est pas si loin :)

 

Ceci mis à part, les locaux sont très accueillants avec les vivants ! Ils vivent simplement, de la culture du riz, du clou de girofle, du cacao, des bananes... et du tourisme même si ce dernier demeurent largement supportable,  du moins à cette période de l'année (début octobre). 

 

on a adoré  :

La façon dont les paysans indonésiens ont façonné le paysage de rizières en terrasse sur fond de montagne. Même jaunies en cette fin de saison sèche, ces paysages sont sublimes!

Les sorte de "férias-kermersoïdes" où se déroulent des tournois de Buffles dans une ambiance bon enfant.

Les buffles qui pâturent dans les rizières, avec leur aigrette sur le dos… qui a dit que ça ressemblait à un taureau camarguais ?

Le fromage de bufflone dégusté dans une paillotte au bord de la route, nature ou frit et accompagné d’une sauce citron-piment ou d’une confiture de papaye un peu salée.

 

on a moins aimé :

Etre réveillé à 4h du mat par les coqs, les chiens, les canards, les scoots, les camions… les campagnes s’étant transformées en villes de façon totalement désorganisée…

L’anarchie sur les routes plutôt défoncés et les accidents associés… les coups de stress quand la voie rapide devient soudainement à double sens, avec des enfants qui traversent et des camions qui ne ralentissent pas…

 

Infos pratiques  :

La balade sur le lac Tempe : 25 euros pour 2 y compris un thé et quelques beignets de banane, un peu cher mais ça vaut le coup

5 jours en taxi privatisé avec un guide coute environ 45 euros par jour (l'option "on fait tout en bus"... reste tout a fait faisable)

Les guest houses correctes a rantepao vous coûteront 13 et 15 euros (à refaire, nous privilégierions un hebergement isolé dans les montagnes... moins pratique mais plus sympa...)

Dans les restaurants branchés de Rantepao, vous dégusterez un succulent pa’piong (poulet ou poisson avec des legumes, le tout cuit dans du bambou) ou un steack de buffles, pour environ 8-10€ par personne.



13/10/2015
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