PARIS... Les copains, on pense à vous!

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Nouvelle Calédonie


Lifou et l’île des pins… cartes postales du Pacifique

Ces îles sont faites de calcaire corallien… « du corail hors de l’eau ? » me direz-vous ; et bien oui, le « plancher » du lagon s’est soulevé au quaternaire, nous sommes toujours stupéfaits de la puissance des forces géologiques et de la quantité de temps nécessaire à la formation des paysages contemporains… dont ces récifs antédiluviens poussés hors de l’eau sont un parfait exemple.
De ce fait, ces « poches de terre » en pleine mer sont parsemées de roches percées, de grottes poreuses dont certaines sont remplies d’eau de pluie, de mer ou de la nappe… bref, nous avons eu la chance de visiter Lifou et l’ile des pins et nous nous languissons déjà de nos hypothétiques rendez-vous à venir avec Ouvéa et Maré.

 

Lifou (Drehu dans la langue éponyme) fut notre 1er aperçu de la Calédonie. Située à l’Est de la grande terre, dans l’archipel des loyautés (40’ par la voie des airs), elle est grande comme la Martinique, mais bien moins peuplée (9000 habitants à plus de 95% kanaks) ; Dans sa forêt (du ciel on est estomaqué par la densité végétale) sont cachées les dizaines tribus, chefferies et grande chefferie… nous n’en verrons que les cases car les habitants, très pieux, semblaient totalement absorbés par les festivités de fin d’année.

 

L’île des pins clôtura notre séjour Calédonien, cette île du sud est suffisamment proche de Nouméa pour que nous ayons pu nous y rendre via 2h30 de bateau.

 

Notre feeling :

Lifou :

Les fêtes de fin d’année sont très importantes, le contexte insulaire de Lifou renforce ce sentiment car c’est l’occasion pour les « expatriés » sur la Grande Terre de revenir dans leur tribu pour noël et le nouvel an sous l’égide des prêtres dont les prêches et les kermesses paroissiales rythment la vie durant 10 jours... Tous les kanaks croisés ont néanmoins été super agréables, on se tutoie, on se parle facilement, voir on fait la bise à des inconnus (encore un peu éméchés) dans la rue le 1er de l’an !

 

Nous retenons 3 spots particulièrement époustouflants à Lifou :

  • Une grotte remplie d’eau, dans laquelle Nicolas Hulot a eu la chance de s’immerger en bouteille… de toute manière c’est simple dans le pacifique, Nicolas Hulot ou James Cook sont forcément passés passé par là ! Bref, nous avons eu la possibilité de nager dans les méandres de la grotte et de faire quelques apnées super sympas… et tout ça… rien que nous et la « guide », fille du propriétaire de la terre coutumière sur laquelle se trouve la grotte.
  • La plage « Conforama », appelée ainsi par les locaux avec ce petit brin de moquerie pour les consommateurs effrénés que nous sommes… car l’image de cette plage de rêve a été utilisée dans une publicité de l’enseigne. 
  • L’emplacement idéal de l’hôtel Drehu Village, à Wé, où nous avons logé pendant plus d’une semaine… c’est vert, c’est bleu, c’est blanc… c’est de la bombe !

Nous ne ferons qu’une seule plongée à Lifou (grrrr) et encore rien d’extraordinaire… victimes d’un « coup d’Ouest » les sites phares de l’île étaient inaccessibles… mais c’est pas grave car faire trempette ça fait toujours du bien et on y retournera (à ce sujet on organisera un grand concours à la rentrée… « Trouve le nombre de fois où nous avons écrit « on reviendra » sur ce blog et devient l’heureux propriétaire d’un méga smile de nous… » bref, une sorte de loterie à laquelle je sais déjà que tu vas participer avec toute ta famille… invite tes potes !!! )

 

Seul petit (tout petit) couac du séjour… le nouvel an sans les potes, sans les frangines… sans la méga teuf… c’est compliqué… surtout pour Ced… bilan, couchés à 23.30… un bisou à Minuit et puis nous voilà en 2016… Le bon côté c’est qu’on a vu a quoi ressemblait un 1er janvier… ce n’était pas arrivé depuis dix-neuf cent quatre-vingt neuf…

 

L'île des pins  :

 

Nous terminâmes notre séjour Calédonien par 3 jours sur l'ïle des pins... 3 jours de vacances dans les vacances des vacances... vous savez les poupées russes de vacances... on croit qu'on peut pas être mieux... et en fait on peut... et ainsi atteindre une sorte de point ultime de coolitude... tellement loin dans la coolitude que cela devient répréhensible par labrigade du kiffe!

L'impression d'avoir plongé dans une carte postale... d'être logé dans le plus bel hotel du coin... posé sur la plus belle plage de l'île... 

Une sorte de shot de lagon très concentré!

 

Car on en a vu des belles plages... mais des comme celles vues sur l'île des pins... pas tant que ça... elles rivalisent avec anse source d'agent aux Seychelles, avec les Withsunday australiennes, avec la passe sud de Fakarava...

 

Du coup nous avons profité de cette partie du lagon (la baie d’Oro) en paddle et en pédalo... afin de trouver des spots qui, en plus d'être esthétiquement quasi parfaits... était touristiquement vides... et être tout seul sur un îlot... ça n'a pas de prix!

 

La " piscine naturelle" est un autre spot qui vaut le détour... un "trou d'eau" d'une centaine de mettre de long, séparé du reste des vagues et remous du lagon par un haut fond et des rochers...  le tout bordé par une langue de sable blanc... l'endroit est jute idéal pour "le meilleur plouf de ta vie"...  

 

Mais l'île des pins c'est aussi très sympa dans les terres, nous l'avons silloné à vélo (ce n'était pas une mince affaire) et en scooter (à la cool)... nous avons trouvé des habitants souriants, de beaux points de vue, une végétation hyper variée (dont les fameux sapins dont on se demande vraiment se qu'ils foutent là) et des grottes... visitables sans personne, juste toi, la lampe de ton iPhone et ton appareil photo... sentiment d'aventure garanti, surtout dans la "grotte du 3ème", perdue au bout d'un chemin forestier avec une petite boite posée afin d'y laisser quelques francs CFP...

 

Autre grotte, celle de la reine Hortense qui tient son nom de la reine kanak qui y fut consignée pendant des guerres tribales fin 19eme... tout se terminera bien car elle deviendra finalement le "grand chef" de l'île assumant ainsi son droit héréditaire (l'île des pins présente la particularité de respecter un strict droit d’aînesse indépendant du genre). A l'entrée de la grotte vous trouverez un kanak très sympa qui vous racontera un peu l'histoire de la grotte, qui pourra vous vendre une bouteille d'eau fraiche avec le sourire et qui vous laissera tranquile pendant votre visite... le top!

 

En conclusions... les îles, c'est toujours un peu pareil mais c'est toujours un peu différent... et surtout c'est toujours trop bien... les îles Calédoniennes occupent le "haut du panier" parmis celle que nous avons eu la chance de visiter... nous ne saurions que trop vous recommander d'aller y poser un coin de serviette... 

 

on a adoré  :

  • Les magnifiques plages (euphémismes !!!) et les couleurs incroyables du lagon (euphémisme encore !!!) à Lifou et à l’ile des pins… avec le prix spécial du jury des plages de ouf pour l’ile des pins… 
  • Avoir des papillons partout (par milliers sans exagérer) sur Lifou fin décembre, tellement que le décor semblait parfois scintiller… bon ok du coup le pare-brise de la caisse a provoqué un véritable génocide….
  • Voir des centaines de petits crabes bleus et noirs à mono-pince rouge à l’île des pins 
  • Découvrir l’ile des pins à vélo (hard !) et en scooter (tranquilou)
  • L’explication « bourbier » de l’importance des femmes dans la société kanak… « mais si mais si, elles donnent la vie, elles sont plus sages, et heu elles peuvent enfanter…et heu bref elles sont aussi importantes que les hommes quoi »... fun !

 

on a moins aimé :

  • Les méduses bleues de Lifou qui sont venues faire un gros câlin à Cédric et un bisou à Mag ! 
  • Ne pas trouver une chouette terrasse vue mer où se désaltérer ; les kanaks boivent des coups dans leurs tribus, dans ces conditions, rien ne sert d’avoir un troquet ouvert.
  • Les prix qui s'envolent pour a peu près tout...

 

Infos pratiques  :

La calédonie c'est cher... les îles... encore plus :

  • Une nuit au Drehu Village (Lifou) sans le petit dej est facturée 130€
  • Un Dacia Duster nous a couté presque 70€ par jour... (arghhh)
  • Une nuit au Méridien de l'île des pins avec un petit dej gargantuesque est à environ 250€ (nous avons eu la chance d'être surclassé en bungalow suite vue rivière... au top du top)
  • Un scoot à l'île des pins coûte 35€ la demie journée (sic!!!)
  • Le vol A/R Nouméa Lifou coute environ 210€/pers.
  • Le vol A/R Nouméa île des pins coute environ 120€/pers... 20' de trajet... on doit pas être loin de la minute de vol la plus chère du monde sur un vol régulier :)
  • Le trajet A/R en bateau pour l'île des pins coue environ 100€/pers

 

 


15/02/2016
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Nouméa et le tour du caillou

L’archipel de Nouvelle Calédonie est situé à l’Est de l’Australie, au Nord de la Nouvelle Zélande (et oui… également au Sud du Vanuatu… pour les tatillons). 


Bref, au-delà de la grande terre, l’ile principale (près de 400km de long), vous y trouverez 5 autres îles importantes, les « Loyauté » à l’Est (Ouvéa, Lifou et Maré), Belep au Nord et l’ile des pins au Sud. 

 

A l’origine (il y a fort fort longtemps) la Nouvelle Calédonie était un « morceau » de la plaque australienne. Il a fini par se détacher du supercontinent Gondwana au crétacée pour ensuite subir d’énormes pressions tectoniques aboutissant à la formation d‘un sol très riche en Nickel. 
Aujourd’hui ce minerai est exploité en plusieurs endroits sur l’ile et une grande partie de l’économie locale (et des conflits sous-jacents) repose sur cette activité. 

 

L’histoire des Français sur ce territoire commence par une colonisation pénitentiaire (sic !) fin 19ème avec des bagnards du second empire puis des communards et leur famille et enfin des révoltés algériens… tous (ceux qui survivent en fait...) finissent par recevoir des terres… préemptées aux populations locales (les kanaks) par l’administration sinon ce n’est pas drôle… leurs descendants deviendront les Caldoches.


Tout ceci engendre bien évidemment des tensions entre populations (Kanaks et Caldoches) sur fond de répartition des retombées du commerce du Nickel… tensions qui atteignent leur paroxysme en 1988 avec une prise d’otage qui tourne au bain de sang (à quelques jours de la réélection de François Mitterrand). Le nouveau gouvernement calme alors le jeu via le 1er Ministre de l’époque (Michel Rocard) qui mène les négociations (aboutissant accords de Matignon) avec le chef des indépendantistes Jean Mari Tjibaou (ce dernier sera assassiné 1 an plus tard, par un extrémiste Kanak, lors de la cérémonie commémorative des évènements).


D’un point de vue administratif tout se complique alors… La Nouvelle Calédonie devient un « Pays d’outre-mer », statut unique, différent des DOM et des TOM avec une autonomie plus large (encore plus étendue qu’en Polynésie Française), son gouvernement propre et la possibilité de définir son système législatif… avec un avis « consultatif » du conseil constitutionnel. De ce fait, pour certaines infractions, un kanak peut décider d’être jugé selon la loi coutumière de sa tribu à la place de la loi en vigueur en métropole. Le processus législatif se poursuit avec les accords de Nouméa (Lionel Jospin en 1998) et donnera finalement lieu à une révision de la constitution et à l’organisation de 3 référendums sur l’autodétermination de la Nouvelle Calédonie à horizon 2010 (puis 2014 et maintenant 2018…). Et comme rien n’est simple dans cette histoire, seule une petite portion des 270 000 habitants pourra se prononcer et les règles d’identification de ces derniers sont très confuses… du moins pour nous !

 

Notre feeling :

 

Notre venue sur le territoire est principalement liée à la présence de nos amis Damien et Vinciane (et Léa ;)), installés à Nouméa depuis plus de 2 ans maintenant.
Nous savions que nous joindrions l’agréable à l’agréable car les images de la Calédonie sont nombreuses et idylliques... mais pas à ce point!

 

Effectivement, notre road trip de 10 jours tout autour de la grande terre (l'ile principale... le caillou) et nos 2 semaines à Nouméa ont été totalement au-delà de nos attentes… nous avons réellement l’impression d’avoir appris à nous connaitre la Calédonie et nous… comme une sorte d’apprivoisement mutuel… 


Apprivoiser c’est bien le mot car il faut aller au-delà de l’aridité des paysages du sud et de l’ouest, au-delà de l’air de bout du monde du nord et de l’est, au-delà des récits de tensions entre communautés, au-delà des usines d’extraction de Nickel sorties de Mad Max…
Si vos yeux s’ouvrent et que vous allez plus loin que cela, vous trouverez une ile riche de sa culture, des habitants chaleureux, un lagon fantastique chamarré de turquoise et de marine, parsemé d’ilots paradisiaques. Vous apprécierez la flore tropicale de l’Est avec les cascades qui « crèvent » la végétation luxuriante... comme si la jungle pleurait. Vous tomberez sous le charme des récifs coralliens de Koumac ou des gorgones de Poindimié et de Hienghène… vous aimerez la simplicité de la vie au Nord ainsi que ses paysages lunaires... et vous serez étourdis par la terre rouge du Sud… partout, hérissée d'arbres pétrifiés et de lagunes étranges.... Et tout du long, vous serez toisés par ces montagnes pelées qui semblent vous appeler à leur sommet pour que vous puissiez enfin, d’un seul coup d’œil, embrasser toutes ces splendeurs !
Oui oui et encore oui… nous avons adoré !!!!!

 

Et nous avons adoré également passer du temps… plein… avec nos amis, leur gamine au top, leurs potes trop sympas, la famille de passage hyper cool… oui nous avons aussi aimé notre longue pause à Nouméa car la capitale citadine, si elle n’est certainement pas la « vraie » Calédonie (bien qu’elle concentre 2/3 de la population de l’archipel) n’en demeure pas moins sportive, pratique, commerçante, culturelle et aquatique (on peut passer l’après-midi sur un ilot, plonger, kyter, nager, courir, faire du vélo ou du roller sur la promenade en bord de mer… et quelle mer… le Pacifique dans toute sa splendeur !) 
Le centre culturel Djibaou nous a fait découvrir un art contemporain percutant, mélangeant tradition kanak retrouvée et dynamisme du XXIeme siècle : entre sculpture traditionnelle et manga, peinture rupestre et graph de rue, les œuvres des 3 dernières générations sont superbes, même si parfois empruntes d’indépendantisme sanglant…


Aussi, c’est avec du plomb dans la poitrine que nous avons fait un gros bisou à Damien, Vinciane et Léa lors du départ pour l’aéroport, non sans prendre RDV en juin prochain, mais à Paris cette fois ci !

 

on a adoré  :

  • Retrouver nos potes après 4 mois de voyage pour discuter de tout, de sujets de fond, de cancans ou bien rire de n’importe quoi (et de n’importe qui)
  • La maison de folie prêtée par Antoine et Annabelle (vie ma vie à Nouméa avec piscine et déco ethnomoderniste trop stylée…. Bref… on s’installe quand ? )
  • Découvrir une ville de sportifs invétérés… et devenir comme eux !
  • Faire la fête sur la plage au champ’ rosé avec The Aveners aux platines (futile… mais trop bien !!) 
  • Plonger tout autour du caillou (Nouméa, Bourail, Koumac, Poindimié, Hienghène) et croiser de près un requin bouledogue (même si sur le moment c’est assez flippant !)
  • Mériter les superbes vues sur le lagon lors de chaudes randonnées et parfois finir sous une cascade !
  • Passer du temps avec la belle famille de Damien (Bertrand et Lili)

 

on a moins aimé :

  • Ne pas trouver de dugong  c’est pourtant normalement courant de voir ce gros mammifère qui ressemble à la vache de mer brouter dans les lagons de Bourail ou Nouméa. Pas de chance, il faudra revenir...
  • Ressentir plus qu’ailleurs des tensions post colonialiste… (Nous avons trouvé une résonnance étonnante à la situation en Corse) et donc de trouver que la vie assez cloisonnée entre communautés.

 

 

Infos pratiques  :


Les clubs de plongée tout autour sont tous de très bonne qualité et quasiement tous au même tarif soit environ 50 euros la plongée (nous recommandons Abyss à Nouméa, les autres endroit ne disposent que d'n seul club donc impossible de se planter... et dans l'ordre de préférence, nous recommandons de plonger à Koumac, Poindimié, Bourail, Hiènghene et Nouméa). 

Hébergements trouvés par bouche à oreille ou sites des offices du tourisme des provinces nord et sud : entre 60 et 100 euros/nuit le bungalow plus ou moins rustique sans ptit dej... c'est globalement un peu cher pour ce que c'est...
Le camping est plus abordables, 10 euros/nuit, et se fait très souvent en tribu.
Une nuit au Sheraton, dans un cadre ultra luxe coute 170 à 220€ en fonction de la chambre... avec ptit dej de fou !!!
Nous avons loué une twingo pour 25€ par jour chez LocaGM
Enfin, les courses au supermarchés sont trèèèèèèès chères… entre1.5 et 2 fois le prix en métropole.


10/02/2016
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